La Commission européenne a publié, le 19 mai 2025, le règlement d’exécution (UE) 2025/920, modifiant le règlement (UE) 2015/1998 relatif aux mesures détaillées de mise en œuvre des normes de base communes en matière de sûreté de l’aviation civile (texte ayant une pertinence pour l’EEE). Ce nouveau texte introduit plusieurs ajustements significatifs concernant les procédures de certification et de recertification du personnel de sûreté, afin de mieux garantir la compétence des agents affectés à des fonctions critiques.
L’objectif est clair : assurer un niveau de professionnalisme élevé et constant au sein des équipes chargées de protéger les infrastructures et les passagers, en harmonisant les pratiques à l’échelle nationale et européenne.
Revenons dans un premier temps sur la définition de la certification et de la recertification. Le texte rappelle qu’il s’agit d’une évaluation formelle, conduite par ou pour le compte de l’autorité compétente.
Celle-ci vise à confirmer que la personne :
- a suivi une formation adaptée ;
- et possède les compétences opérationnelles exigées pour ses fonctions.
Il est primordial que cette épreuve soit standardisée au niveau national, assurant une cohérence des évaluations et des critères de validation sur l’ensemble du territoire.
Le texte de mai dernier vient préciser la nature des épreuves auquel les candidats seront soumis.
L’obtention de la certification initiale repose désormais sur trois composantes obligatoires :
- Une évaluation théorique mesurant la maîtrise des connaissances fondamentales ;
- Un test pratique, validant la capacité à exercer les fonctions assignées dans un contexte réel ;
- Un test standardisé d’interprétation d’images, spécifique aux agents utilisant des équipements à rayons X ou EDS (Explosive Detection Systems).
Cette structure vise à garantir une évaluation complète, mêlant savoir théorique et compétence de terrain, tout en répondant aux exigences spécifiques de certaines technologies.
La recertification, qui permet de renouveler l’aptitude des agents après un certain temps, reprend cette logique de triple évaluation :
- Une vérification théorique (écrite ou orale) ;
- Une évaluation de la performance opérationnelle ou un test pratique, à la discrétion de l’autorité compétente ;
- Et pour les opérateurs concernés, un nouveau test d’interprétation d’images, avec des images de difficulté variable.
L’idée est simple : ne pas considérer les compétences comme acquises de manière permanente, mais les réévaluer régulièrement pour garantir un haut niveau de performance.
Dans certains cas, la réglementation prévoit que les instructeurs certifiés par une autorité compétente puissent eux-mêmes faire passer les tests pratiques de certification, à condition que :
- Le contenu du test ait été validé en amont par l’autorité compétente ;
- Et que les résultats soient soumis à cette même autorité pour validation finale.
Ce dispositif introduit une certaine souplesse, tout en maintenant une exigence de rigueur et de transparence dans le processus.
L’ensemble de ces évolutions s’inscrit dans une volonté claire des autorités : professionnaliser encore davantage les fonctions de sûreté, en assurant que les personnes en poste sont régulièrement formées, évaluées, et réellement aptes à répondre aux enjeux de sécurité.
La standardisation nationale des procédures, en particulier, vise à éviter les disparités régionales et à instaurer un socle commun de compétences sur tout le territoire.
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